mercredi, mai 31

Bloquée.
Voilà comment je me sens : bloquée. Rien à voir avec les sentiments ou autre, de ce côté-là ça va bien et plutôt même parfaitement bien.
Non, là je parle du ressenti de ce qu’il se passe autour. De cette capacité à analyser qui s’est vue totalement annihilée il y a de cela quelques temps déjà (peut être deux semaines ou plus) et ça me rend dingue parce que je fonctionne justement avec ça.

Si j’analyse pas, je ne comprends pas.
Si je ne comprends pas, je ne réagis pas comme il faut.
Si je n’agis pas comme il faut, je m’en veux.
Si je m’en veux, je pète un câble au bout d’un certain temps.

Parce que qui dit ne pas analyser, dit ne plus comprendre ce qui m’entoure et donc chercher à comprendre les réactions des gens. Du coup ça part relativement rapidement en regard-expression-jugement, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas vraiment quelque chose de bien. Avant je regardais, j’analysais, je cherchais les causes, je liais avec l’action et du coup je comprenais sans juger. Voilà ce qu’il me manque comme type de suite d’agissements à l’heure actuelle.

Avec ça ajoutons les partiels et la tonne de travail qui déboule à vitesse grand V … jusqu’à la fin de l’année (à savoir le 21 juin exactement, la fête de la musique, etc …) je ne serais pas libre. La fébrilité et le stress commencent à arriver … ça va être la joie je sens. M’enfin période de partiels oblige hein. D’ailleurs, ça commence la semaine prochaine …


Vivement les vacances, ça fait 5 mois que j’en veux, j’crois qu’elles seront les bienvenues lol. Allez, plus qu’un mois à tenir !
Go Go Go !!

Comme a dit une jeune artiste contemporaine il y a quelques temps de cela : « flexion extension, c’est la poussée du crayon ! »

D’ailleurs je tiens à féliciter Aline pour ses premiers rendez vous pour le taf.
Ma sœur idem pour son stage qu’elle finit bientôt et donc l’année par la même occasion.
Emi et Cécile qui viennent de terminer leur séance de torture (les partiels aussi).
Et pi Tisse, si tu m’entends : t’as d’la chance d’être allée en Bretaaaaaaagne !!

mardi, mai 23

Putain.


Les deux seules personnes que je viens d'avertir de la nouvelle ne répondent ni à mes appels, ni à mes messages : je n'ai pas eu d'avis favorable pour mon passage en IUP, et par là même, en école d'ingé. Avis réservé stipule le bout de papier.

Autant j'ai un avis très favorable pour les licences pro.
Ouéééé.
Ta gueule.

J'arrive chez moi. A peine le temps de fermer ma porte, de repenser aux derniers sourirs offerts lors des aux revoirs de pure politesse, que je m'écroule sur mon lit pour chialer toutes les larmes de mon corps.
Alors j'ai envi d'entendre la voix rassurante de mon homme. Je tombe sur le répondeur. Je laisse un message déchirant enrobé de "snif" et de "voilà merde".
La seconde personne a qui j'aurais aimé faire partager ma peine du moment est ma jumelle. Parce que personne mieux qu'elle ne saurait comprendre, rien que par ampathie, ce que je ressens au moment présent. Alors je lui envois un sms.
Pas de réponse, ni de l'un, ni de l'autre. Et oui, rien que par énervement je vous haïs d'être avec tes potes et Emi.
Mais ça passera. Pas la peine d'essayer de m'appeler à présent, je ne répondrai pas. Je m'enferme dans une bulle étroitement étanche des altercations extèrieures.

J'ai voulu frapper dans le mur, mais mes phalanges gardent les séquelles d'hier soir, de son message à Lui rempli de jolies tendresses et de poésie sucrée.

C'est lorsque j'étais dans le bureau du chef de département que l'on m'a annoncé la nouvelle.
Alors j'ai serré les dents. Un peu trop fort apparemment car la haine qui se dégageait de mes yeux a dû être perceptible par les hôtes conviés à ce magnifique rassemblement festif pour dévoiler, un peu comme dans loft story, si tu es pris, recalé ou sur la scellette.
Ils m'ont baratiné du mieux qu'ils pouvaient que ce n'était pas la catastrophe. Que j'aurais mon année de toutes les manières.
Bravo messieurs, vos grands mots ont eu l'effet placebo durant 1h. Cette heure a été accompagné d'amis. Une fois que nous nous sommes séparés, le médicaments illusoires a cessé son effet. Place aux chaudes coulées de larmes et aux lames de rasoir qui vous assaillent le corps sans trop savoir si cela vous importe de vous faire taillader de l'intérieur sans que vous ne puissiez rien y faire.
Je saigne de l'intérieur, et pleure en dehors pour laisser place au liquide rouge qui se répend et envahis mes veines, mes bras, mon cerveau, mon corps tout entier.

Fuck.
Voilà tout ce que je peux cracher maintenant.

PS : Bravo Popeye pour ton entretien ! Je vois que tu as suivi mes conseils des boîtes d'épinards ! Je t'offre en VIP, un bon pour te foutre une murge avec nous d'ici à fin juillet !

jeudi, mai 18

C'est beau la vie...

"A l'issue de près de trois années de travaux, la ligne C du tramway sera mise en service le 20 mai."

*flash back*

3 ans de galères, de trous dans le sol, de travaux, de poussière...

3 ans de coupures régulières d'eau, de gaz et d'électricité... (bah oui hein, quand on joue avec les tuyaux faut faire attention)

3 ans de marteaux piqueurs, de bruit parfois nuit et jour...

3 ans de routes cassées, de panneaux "provisoires", de feux qui ne marchent pas, de routes qui se déplacent (si, si, je vous jure je l'ai vu !), de tracés qui se modifient du jour au lendemain et des gens qui ne font même plus attention à rien vu que ça change tout le temps...

Mais heureusement les travaux sont finis ! Je pourrais profiter du tram !

Ah mince j'ai une voiture...car oui malgré tout ça j'ai réussi à avoir mon permis dans cette ville, j'avoue être fière de moi sur ce coup-là...

Allez va, je leur pardonne même de bloquer toutes les places autour de chez moi pour l'inauguration (ouais forcément fallait que ce soit devant chez moi sinon c'était pas drôle) et de m'obliger à marcher 10 mn depuis ma place de stationnement...

C'est pas grave tout ça...Tout le monde galère dans tous les coins pour pouvoir ranger sa titine perso...

Parce que bon, ils sont quand même gentils la TAG, les transports sont gratuits samedi et dimanche pour l'inauguration !

Ah mais... c'est vrai... la TAG est en grève...

C'est con quand même...

mercredi, mai 17

Audit...

Définition : L'audit, exercé par un auditeur, est un processus méthodique, indépendant et documenté permettant de recueillir des informations objectives pour déterminer dans quelle mesure les exigences satisfont aux référentiels du domaine concerné.

Hier 23H le chef qui téléphone, un rien stressé, un rien embrouillé...

Demain (aujourd'hui donc) audit...

Il en va de ma place (de la mienne hein, pas de la sienne qu'on soit bien d'accord), de ma crédibilité (si si je vous assure j'en ai une) en tant que responsable de salle qui passe 40H/semaine à se casser le c*** pour ce resto.

Il me dit de rester zen même si je sens un brin de panique dans sa voix.

Je vais me coucher, crevée de ma journée (le sport c'est mal) et en me disant que le lendemain je dois être en forme.

1H : oh le joli reveil qui brille dans le noir.

2H15 : ah mince il brille toujours hein...

4H10 : Bon...au moins j'ai dormi un peu c'est bien...

6H10 : ah non pas le chien qui aboie...

7H28 : mmmmh je m'endors enfin...

7H30 : ah nan le truc qui brille fait aussi sonnerie...

*pause nutella*

8H30 : j'aime les embouteillages, les embouteillages sont mes amis, j'aime ma voiture, non je ne regrette pas d'avoir acheté ma city... AAAAAAaaaaAAAAAh !

8h50 : 1er café.

8h55 : 2ème café.

9h00 : 3ème café.

9h05 : le chef me dit enfin qu'il est là depuis 5H comme il avait dit. Il me fait une check list de mes missions, je m'y attèle avec zèle, dynamisme et ... ah on me dit que j'en fait trop...

9h30 : toujours pas de monsieur audit... le chef devient fou...

9h40 : toujours rien, quelle bonne blague.

10h : ah...le voilà...

Je vous dit pas la suite...c'était du plus grand comique, un concentré de stress à l'état pur, dixit Nini (ou panini pour les intimes...enfin moi quoi) : "c'est fou j'avais jamais fait d'audit ici, j'avais jamais ressenti une tension aussi palpable".

Et moi, flegmatique : "Eh encore, on a plus de forces..."

Enfin il parait que je mérite mon poste et que nos cuistots sont des boulets (mais ça je le savais déjà XD).

Ah ouais je suis au régime tient...pour un jean's XD...

Et sinon ça va et vous ?

lundi, mai 15

Make me feel love.


Après deux ou trois paroles échangées avec Gwen, je commence à prendre conscience de mon état actuel qui n'était pas si platonique que ça. Ce qui vaudra sûrement à ce poste d'être peu soigné, voir même baclé avec des idées en vracs, après tout c'est ainsi dans ma tête en ce moment, alors il faut bien que ça sorte de la même manière sinon ça n'exprimerait rien du tout. Et au cas où tu te demanderais si j'aime les phrases à rallonge, dis toi, bien malgré toi, que oui c'est un de mes passe-temps favoris de faire des galipettes de mots enchaînés qui voudront dirent beaucoup de choses pour moi, très peu pour toi, mais qui formeront un amas de choses très sûrement incompréhensibles si on ne se trouve pas à mes côtés ces temps ci.

Avec mon Homme, le vrai de vrai, ça se passe. Point. Là en revanche, je peux appliquer le mot platonique sans remord.
Le fait que je tire une tronche de six pieds de longs lorsque je suis chez lui ne l'inquiète apparemment pas plus que ça. En revanche, que je reste 15 minutes de plus sur msn à parler avec Lui ne lui a sûrement pas échappé.
Mais non, je ne veux pas encore une fois de ces mots tendres et doux balancés à l'emporte pièce pour me faire croire à une illusion qui, dans deux mois, n'aura sûrement plus lieu d'être. Parce que oui, dans quelques semaines je déménage d'ici. Parce que non, tu ne veux pas en parler. Parce que oui ça me frustre. Et parce que Lui aurait voulu que je lui en parle, mais que mon silence le fait sourire tout simplement [tu sais que tu comprends plus de choses que ce que je ne l'aurais jamais imaginé ?]

Alors si à Lui je ne lui laisse sous entendre que quelques infimes bribes de l'océan que je voudrais qu'il découvre, je sais qu'il me sourira tout de même, pour le moment. Que je voudrais bien lui abandonner toutes mes folles idées même si ça ne fait qu'une semaine que je le connais et, qu'avouons le, ça me fou la trouille de voir à quel point on a des similarités étonnantes.
Il prend mes idées à l'emporte pièce, les stock quelque part bien cachées pour que je ne vois pas qu'il les conserve, et fait le puzzle de ma vie sans même que je m'en aperçoive. Et ça ne fait qu'une semaine putain.

Il y a 5 ans j'ai rencontré un garçon du même prénom, avec une attirance toute aussi forte pour DBZ, et avec qui je m'étais très vite bien entendu. Ca s'est mal fini, on était jeunes, cons, jeunes et cons, et surtout ados prépubères.
Il me dit "t'étais un garçon avant !" avec je suppose son plus grand sourir prétentieux enrobé de magnifiques couleurs dans les yeux. Juste parce que je faisais la fusion avec Gwen. Elle était Sangohan, et moi Trunk. La classe.
Il me fait peur ce garçon à ouvrir et fermer son âme à sa guise derrière la fenêtre de ses pupilles brunes chocolats. Et pourtant, je relève le défis. Non pas que je sois le pion parmis tant d'autres, mais la joueuse d'échecs qui invente ses propres règles et manipule les fous, les cavaliers et je ne sais quoi encore à sa guise.
Enfin.

A midi il paraît que j'ai fait la gueule. Bien. Ce n'était ni plus ni moins qu'un des mes nombreux moments d'absence répétés et soigneusement vides de sens pour qui le remarque sans me connaître.
Je pensais plutôt à l'hypocrisie des gens. Elle me tue, me hante, me bouffe surtout lorsque ça vient de gens en qui je pensais pouvoir avoir une confiance les yeux fermés.
Je me suis dit, une fois, qu'il ne fallait pas être hypocrite, que ça ne rapportais rien, surtout que j'ai toujours été entourée de mensonges plus ou moins révélables. [oui oui plaignez moi][j'aime ça][non pas quand tu me fouettes Popeye XD][du coup ça donne un discours beaucoup moins crédible]
L'hypocrisie tue malgré elle. Ca me bouffe de l'intérieur les gens qui le sont avec moi. Je sais que les personnes sont mauvaises, malsaines, idiotes, froides, mais merde, me laissez pas creuver derrière des regards complaisants en échange de paroles hypocrites balancées derrière mon dos.
Merde.

dimanche, mai 14

Finalement...

C'est pas si facile que ça de tourner la page.

De se dire que tout est bien fini et qu'on ne le regrette pas grand chose à part d'être passée pour ce qu'on est pas...

Et se retrouver devant un grand vide, ne pas savoir encore comment il va se remplir...perdre peu à peu des repères rassurants, faciles qui nous permettaient de continuer à jouer un rôle facile à remplir...

J'ai mis du temps à faire son chèque...je savais pas pourquoi je reportais un truc qui me prendrais 15 sc alors que j'ai des sous sur mon compte (l'avantage de plus avoir de CB huhu)...
Maintenant je sais...ça m'oblige à tourner définitivement la page, à me dire que je n'aurais vraiment plus aucun contact avec elles...

Et me rappeler 6 ans d'amitié, tout ce qui a pu se passer et soupirer profondément...

Et avoir ça...et éclater de rire à travers mes larmes...

Tisse... dit :
des fois j'aimerais ne pas avoir de sentiments
Ludo dit :
fais-toi implanter une paire de couilles

C'est étrange...

Ce sentiment en moi (oui je sais on dirait le début d'une chanson, amis cinéphiles je vous laisse y réfléchir)...

Je suis presque pas fatiguée, presque de bonne humeur...J'ai un léger sourire sur les lèvres.

J'ai réussi à m'imposer, sans faiblir, sans avoir la voix qui tremble et sans avoir peur. J'ai réussi à le rendre vraiment fier de moi et à gagner sa confiance...

J'ai réussi à accepter cette boule dans le ventre, qui grandit parfois jusqu'à en exploser. Merci à ceux et celles qui me supportent depuis tout ce temps...

J'ai regardé ce petit sac, si plein et si vide à la fois. C'est marrant comme une amitié peut finalement se résumer à quelques objets en vrac... J'ai haussé les épaules en reconnaissant les objets qu'il contenait, j'ai vidé le sac, rangé les livres, sourit en regardant le pot de fleur plein de terre et c'est tout... A part un vague sentiment de culpabilité à l'idée que peut-être elles devraient me manquer, au moins un peu plus que ça...

Rien à dire de plus, rien à penser... Juste continuer avec ou sans elles. Retrouver des amis perdus en cours de route avec une certaine nostalgie et juste se dire qu'il y a tellement à faire, tellement peu de temps...

Et les regarder toutes les deux ensemble...Et sourire d'une joie sincère, pas calculée, sans me demander ni pourquoi pas moi ni quand ce sera mon tour...

Et penser à mes vacances, à ces gens que je vais voir, à ces bons moments que je vais passer...et en sourire par avance

Comme quoi quand on y pense...ça va pas si mal...

lundi, mai 8

Save me from the nothing i become.

20h00 début du repas : tartiflette, pure chef d’œuvre

20h50 départ de Miky

21h02 début des festivités : deux ou trois verres de wisky-coca et wisky-orange

21h20 trou du cul à quatre…les filles restent inlassablement les présidentes

21h30 quatrième verre de whisky orange

21h40 ça remue dans le ventre

22h00 ça remonte … j’averti Greg que je veux aller prendre un verre d’eau à la cuisine

22h02 je pars devant sans m’apercevoir qu’il me suit

22h02 j’arrive au niveau du couloir et m’écroule par terre avec Greg qui me soutient

22h04 envie de gerber

22h05 la tête dans les toilettes à saluer mon repas et Greg qui reste derrière moi

22h30 ça fait un bon moment que je suis assise entre ses jambes qui me soutiennent, moi par terre et lui assis sur la baignoire. Je ne veux pas qu’il me laisse. Pas maintenant. Pour connaître cet état et tenir un peu à moi, il ne me quittera plus de la soirée.

22h35 allongé sur le lit de Van à regarder « Bruce tout puissant » à demi sur Greg à demi sur le lit

22h40 je sors de la chambre pour rejoindre le canapé dans un état semi-comateux

22h43 Greg vient voir si ça va. Peut être est-ce le fait qu’il m’ait posé la question, mais soudain ça va justement beaucoup moins bien. Retour à la salle de bain pour une énième autopsie digestive.

23h00 allongé sur le canapé. J’ai du m’endormir un bon moment.

01h30 Greg me réveille pour me ramener chez moi parce que le réveil y sera moins dur.

02h00 il me raccompagne jusque chez moi, me couche et s’en va. Je ne le reverrais plus avant un mois et je n’ai même pas eu la présence d’esprit de le remercier.

Et c’est impressionnant comme paradoxalement, j’attendais des nouvelles de mon homme qui était allé se foutre à Saint Nazaire, des nouvelles qui ne sont venues que vers 3h du matin, une fois que la tempête était passée en fait.

Greg. C’est une sorte de révélation masculine pour moi. Il n’est pas comme les autres. Vraiment pas. Enfin dans sa manière de penser surtout. Toujours à s’excuser si je lui fais comprendre que ça ne va pas ; toujours à demander si j’ai bien aimé ces soirées tous ensemble ; toujours à s’inquiéter pour les gens alors pour lui ça ira de toutes les manières.

Et hier il a été là de A à Z, du moment où la tête a commencé à tourner, jusqu’à me coucher dans mon lit. Il m’a demandé si ça allait plusieurs fois, si je voulais faire quelque chose. Mes réponses s’accompagnaient toujours d’un « mais tu restes avec moi », et il restait.

Il n’était pas obligé de s’occuper de moi comme il l’a fait. Et ce matin son sms pour prendre des nouvelles avec un « t’inquiète pas, ça m’a pas du tout embêté de te soigner, au contraire, surtout que t’es pas chiante quand t’es bourrée ». Ca m’a fait sourire.

samedi, mai 6

Lemon tree.


Voilà que même eux se mettent à me faire douter.


La meute des mâles en rut bavent et profèrent d’innommables injections de venins machistes. Leurs propos auraient été satanistes ou digne d’une secte qu’ils auraient été plus tolérables. Mais non, pourquoi faire les choses à moitié ! Entre deux filés de baves sur les demoiselles en blouses blanches, me voilà prise d’assaut par des remarques tout à fait théoriques sur le fonctionnement des hommes.

Je jubile. Je mords. Je fais les gros yeux même. Mais rien n’y fait. Tous les propos sont engagés à démonter la vision mi-idyllique mi-réaliste que mon cerveau se fait des deux hommes que je considère à mon égal. Deux pour le prix d’un, ils ont le même prénom.

Les excès de colère, avec eux, sont plus fréquents que le passage du métro, et encore prenons nos voyages en période de pointe.

Alors non mes deux hommes ne sont pas parfaits. Oui ils sont exceptionnels. Et non, bordel, vous ne les connaissez pas.

Après les brèves démonstrations de ma force mentale herculéenne, qui soit dit en passant est mise régulièrement à l’épreuve par ses individus incongrus, ils se radoucissent tels des agneaux et entament une lutte acharnée pour savoir qui sera la grand vainqueur de la tournante (non lecteur, ne pense pas si vite aux idées males placées, ici il s’agit tout bonnement d’un jeu autour d’une table de ping pong).

Le caféïnophile prétentieux et enragé est prêt à tout pour se dégoter une « framboise ». Cherche-t-il seulement la perfection ou carrément une déesse kabyle ? Savez-vous, par ailleurs, que ce même individu à moitié chauve et apparenté au si talentueux Benigni, est un être peu enclin à la maturité. A 28 ans mon grand tu devrais songer à goûter le fruit de la raison au lieu de me traquer sans relâche et sans pitié sur une fin tout à fait vaine.

Alors hier, pour parer toute éventualité de représailles, Touriste-Mab est arrivée. Ça soulage de ne plus se sentir comme le seul corps féminin emprunts aux allusions cafardeuses de la troupe des caféïnophiles informati-électroni-chiens. Aux sons de prodigy, elle sait où trouver la force mentale de traduire des crèmes de pages anglaises sur les soucis ano-rectales et trachéïdiens de nos amis les Bouchoupatients atteints de pathologies diverses et variées se ramenant le plus souvent à la déglutition intempestive [et vice-et-versa].

En parlant du fabuleux monde du professeur Slump, je me demande très fortement si ce n’est pas devenu un jeu attrayant pour lui de m’annoncer avec un large sourire tous les vendredi que je dois recommencer tout depuis le début à chaque fois ?! Non pas que cela m’amuse particulièrement de me coltiner ses sautes d’humeurs et les changements de programmation intempestifs, mais je commence à craquer après avoir repris 5 fois déjà mes un mois et demi de travail. Ai-je le droit d’emporter un katana dans ma poche, ou juste un petit [mais fatal] couteau suisse ?

Tu sais que j’ai des envies de pleurer parfois ? Je tente de faire des efforts mais qui inexorablement s’évanouissent au vent. Et même si aucune larme ne tombe, le cyclone passe et laisse des cicatrices qui ne se gomment que très rarement.

Si ton amour est ma sève, je te laisse le soin de le conserver précieusement, non pas de l’éparpiller.

Quand je m’énerve, tu sais, j’aime bien frapper dans un mur. Oui ça fait mal. C’est pour ça.

Hier j’avais envie de démonter son pote. Cet ignard qui ne sait rien faire d’autre que de parler de foot ou d’histoire, assez chauve pour 20 piges, mange comme un porc, qui pue et possède tant d’autres qualités dont je te ferai grâce. Bref.

Non pas que ce poilu soit tout a fait désagréable et ressemble à un gros porc, quoiqu’un peu quand même, il sait m’horripiler. Tu sais, je ne contrôle pas ses pulsions qui font que je ne supporte pas de le voir. C’est un bouffon de mon roi. Et si mon roi désire partir passer quelques jours avec son bouffon, je le lui autorise. Mais voilà que l’affaire se complique lorsque le bouffon tient son rôle à la perfection … faire des commentaires sur des choses qui ne le regardent pas, et avec ça croyant avoir la parole sainte.

Tu sais, j’ai envie de prendre son visage entre mes mains, de lui sortir à la petite cuillère les yeux des orbites, puis de le faire saigner au fer rouge jusqu’à ce qu’il halète et me supplie d’arrêter en italien.

Tu sais, je ne maîtrise pas ses mauvaises pensées qui concernent les amis de mon roi. Suis-je peut être jalouse et possessive au point de tous les détester ? Sûrement parce que je ne supporte pas qu’il reste avec des personnes qui n’en valent pas la peine, des personnes stupides et sans personnalité. Et parce que non, je ne cautionne pas qu’une personne lui fasse du mal.

Sale. Sale. Sale. Sale. Sale. Sale.

Enfin voilà à quoi se réduit ma vie ces temps ci que je trouve pourtant pleine de sens.