mardi, mai 23

Putain.


Les deux seules personnes que je viens d'avertir de la nouvelle ne répondent ni à mes appels, ni à mes messages : je n'ai pas eu d'avis favorable pour mon passage en IUP, et par là même, en école d'ingé. Avis réservé stipule le bout de papier.

Autant j'ai un avis très favorable pour les licences pro.
Ouéééé.
Ta gueule.

J'arrive chez moi. A peine le temps de fermer ma porte, de repenser aux derniers sourirs offerts lors des aux revoirs de pure politesse, que je m'écroule sur mon lit pour chialer toutes les larmes de mon corps.
Alors j'ai envi d'entendre la voix rassurante de mon homme. Je tombe sur le répondeur. Je laisse un message déchirant enrobé de "snif" et de "voilà merde".
La seconde personne a qui j'aurais aimé faire partager ma peine du moment est ma jumelle. Parce que personne mieux qu'elle ne saurait comprendre, rien que par ampathie, ce que je ressens au moment présent. Alors je lui envois un sms.
Pas de réponse, ni de l'un, ni de l'autre. Et oui, rien que par énervement je vous haïs d'être avec tes potes et Emi.
Mais ça passera. Pas la peine d'essayer de m'appeler à présent, je ne répondrai pas. Je m'enferme dans une bulle étroitement étanche des altercations extèrieures.

J'ai voulu frapper dans le mur, mais mes phalanges gardent les séquelles d'hier soir, de son message à Lui rempli de jolies tendresses et de poésie sucrée.

C'est lorsque j'étais dans le bureau du chef de département que l'on m'a annoncé la nouvelle.
Alors j'ai serré les dents. Un peu trop fort apparemment car la haine qui se dégageait de mes yeux a dû être perceptible par les hôtes conviés à ce magnifique rassemblement festif pour dévoiler, un peu comme dans loft story, si tu es pris, recalé ou sur la scellette.
Ils m'ont baratiné du mieux qu'ils pouvaient que ce n'était pas la catastrophe. Que j'aurais mon année de toutes les manières.
Bravo messieurs, vos grands mots ont eu l'effet placebo durant 1h. Cette heure a été accompagné d'amis. Une fois que nous nous sommes séparés, le médicaments illusoires a cessé son effet. Place aux chaudes coulées de larmes et aux lames de rasoir qui vous assaillent le corps sans trop savoir si cela vous importe de vous faire taillader de l'intérieur sans que vous ne puissiez rien y faire.
Je saigne de l'intérieur, et pleure en dehors pour laisser place au liquide rouge qui se répend et envahis mes veines, mes bras, mon cerveau, mon corps tout entier.

Fuck.
Voilà tout ce que je peux cracher maintenant.

PS : Bravo Popeye pour ton entretien ! Je vois que tu as suivi mes conseils des boîtes d'épinards ! Je t'offre en VIP, un bon pour te foutre une murge avec nous d'ici à fin juillet !

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Pardon, j'ai répondu à ton mail mais en lisant ton commentaire j'ai l'impression (et plus qu'une impression) de n'avoir moi meme pas assuré. Ils ne t'ont donc pas pris. Je ne sais pas quoi te dire honnetement, si tu étais près de moi je te prendrai dans mes bras c tout ce que je me sens capable de faire pour l'instant. Mardi mes bras seront toujours ouvert pour t'accueillir, alors n'hésite pas. Ca ne t'apportera peut etre pas grand chose, mais si ça t'amène un peu de réconfort..

25 mai, 2006 20:51  
Anonymous Anonyme said...

Merci Mab. Je viens de lire ton mail, mais n'ai pas le temps d'y répondre, c'est pour ça que je m'atèle à une légère réponse ici.

En fait, je ne veux ni rester à Paris, ni retourner à Avignon. Je veux fuir tout ça. Montpellier semblerait un excellent compromis.

La rage de la nouvelle est passée même si le goût amer de la haine reste au fond de la gorge. Qui dit haine, dit aussi savoir retenir ses larmes.
Voilà la bonne affaire que d'avoir trop de fierté lol.

J'espère que tu vas bien ma bichette !
Bizou ! Et merci encore pour ton mail qui m'a bcp touché.

26 mai, 2006 10:55  
Anonymous Anonyme said...

Hésite à répondre pour que tu saches que je ne m'en fous pas et que je suis passée par là mais tu sais autant que moi que parler juste pour parler n'amène à rien et tu n'aimes pas plus que moi, ou alors me taire parce que je ne trouve pas les mots appropriés.

Mais je n'avais pas le choix, je m'étais engagée pour ce week end et ce depuis déjà plusieurs mois ...

Enfin, fais signe de la maison quand t'auras un moment.

26 mai, 2006 12:17  

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