samedi, juin 18

:)

Le vent qui souffle sur la peau, le calme régnant, la douceur d’un soleil que l’on ne voit qu’à moitié, le corps et l’esprit détendus, assise à regarder la rangée de sapins qui me servent de vue lorsque mon regard s’abandonne au-delà de mon balcon … j’aime les lendemains de soirée comme ça. Je suis rentrée il y a 7h.

Nous sommes partis hier direction l’IUT, point de rendez vous, à 16h20. Tout le monde en retard … on ne refait pas les personnes, ça faisait un an que nous « vivions » ensemble, on finit par connaître un peu les habitudes des gens. Plus tôt je reçois un appel de séb (le garçon qui est handicapé dans ma classe … enfin si on peut appeler ça « classe » à l’heure d’aujourd’hui parce toutes les choses ont une fin même si on y est dévouée corps et âme) et il me dit « le transport que j’avais prévu ne peut plus m’amener, faudrait que vous passiez me chercher ». A divaguer dans Montpellier pour trouver où il habitait … on a bien dû perdre 1h, mais ce n’est pas grave, ce qui nous attend les trente minutes suivantes valent bien le coup. A peine arrivés que nous sommes déjà en maillot et à la mer. Séb, lui, met une sorte de bouée … ça n’empêche pas le moins du monde que les vagues le submergent. Il a failli se noyer une dizaine de fois … sur le coup on rigole avec lui mais quand on y repense à posteriori, on se rend compte que s’occuper d’une personne handicapée, ça demande quand même énormément de patience, d’attention, de compréhension, de dévouement parfois aussi. C’est le genre de responsabilité qu’on ne se donne pas entre potes … et pourtant il y a des cas où l’on doit. Mais il est content, heureux de sortir avec des potes car c’est bien la première année qu’il est si bien intégré dans une classe. Alors tout ce qu’il peut bien se passer autour … Après la mer direction le sable chaud. On entend les blagues de certains, les rires des enfants à côté, le bruit de la plage … toutes ces choses qui vous font fuir les soucis quotidien. On va manger et là on se dit qu’il ne changera jamais … il s’ennui car ne participe pas à la fête comme nous. Il ne veut/peut pas ? Non … il a décidé qu’il ne voulait plus être là, que toute l’attention n’était plus portée sur lui mais sur la fête, alors il s’ennui. « Carine, je veux rentrer » … Carine acquiesce, un brin énervée de ne pas pouvoir profiter de la fête qui battait alors son plein « ok Séb, j’te ramène ……… ».

Et Boulinichou … mon petit boulet … il s’est enfin décidé à venir me parler. Pour sa énième tentative, il avait une semaine auparavant tenté de me faire comprendre par l’intermédiaire d’autres personnes qu’il voulait me parler. A sa lâcheté habituelle, il a substitué sa précédente veine tentative à un message privé sur le forum de notre « classe ». Alors on est allé parler. Je lui ai dit que je n’appréciais pas son attitude, qu'il donnait intentionnellement ou non une image de lui qui faisait que sa condition était celle qu'elle était aujourd’hui aux yeux de tout le monde mais qu'on était marginal que si on le voulait, que j'avais une copine et que je n’avais pas d’affinités avec lui car en avoir avec des personnes réellement, ça ne se faisait pas avec n’importe qui à n’importe quel coin de rue. Il a besoin d’une personne qui lui fasse découvrir l’amitié, l’amour, qui s’occupe de lui, qui occupe ses pensées chaque fois qu’il en a besoin … je ne veux pas être cette personne. Je m’y refuse pour diverses raisons. On dira plus simplement « on ne peut pas plaire à tout le monde » comme le rappelle le nom d’une émission de télé. Il a conclu par un :
« est ce que je peux te demander une faveur ? »
« dis moi … »
« est ce que je peux te faire un calin ? »
« non. Là ça va être impossible. Il n’y a que très peu de personnes à qui j’en fais, ça ne se compte même pas sur les doigts de la main. Alors non. »

Y’a des fois où on se dit qu’un mec c’est quand même bien lourd … il ne comprend pas que je peux vivre sans lui comme je ne comprends pas qu’il voudrait que la personne à ses côtés soit moi.
Enfin sinon la soirée s’est très bien finie. Toutes ces choses qui vous enivrent étaient réunies … alcool, joins, rires, un vent doux qui balaye le visage, le bruit des vagues pour bercer, les étoiles dans le ciel qui paraissaient si accessibles …


Finalement on repart tous à 7h ce matin. Je rentre chez moi et la première chose que j’ai pensé fut « les clefs de la voiture … où elles sont ? ». Car la veille j’avais vidé mon sac dans lequel elles étaient pour y mettre les affaires de plage. La veille également, ma mère et ma grande sœur étaient venues pour régler quelques détails avec l’agence de location. Comme à son habitude, ma mère parle pour me parler, pour avoir quelque chose à dire, donner une contenance à nos rencontres, aux moments que l’on passe ensemble. Tout est sujet à réflexion. Par exemple un nouveau panneau sur la route « oooh je l’avais pas vu lui … et toi ? il ne sert à rien implanté ici quand même. ». Enfin le genre de choses qui sont là pour le moment mais desquelles on se passerait volontiers. Alors elle me parle de mes comptes bancaires hier, croyez vous réellement que j’ai eu le temps ces temps ci entre les partiels, ma copine, les quelques problèmes autour ? Alors comme d’habitude ça fini mal … Mais pour en revenir à ces clefs … toujours aussi douée qu’elle soit, c’était ma mère qui les avait ramenées à Avignon avec elle … il y a des fois on se demande si elle fait vraiment attention à ce qu’elle fait … prendre les clefs et les mettre dans son sac pour moi ça rejoint tout à fait ce que je disais juste avant « faire ou dire quelque chose pour se donner une contenance l’espace d’un instant ». Voilà comment les situations entre elle et moi se décrivent depuis plus d’un an maintenant … peut être qu’avec le temps et la distance ça ira mieux. Qui sait.


Les vacances s’annoncent bien. En profiter au maximum, this is THE leitmotiv ^^
GO GO GO ^^

3 Comments:

Blogger Maryn said...

C'est déprimant, quand je me rend compte que ce matin j'ai passé l'aspirateur dans la maison, que je viens de débarasser le lave-vaisselle, et que je suis en train de faire des crèpes. Limite je suis maman l'an prochain XD
Enfin bon, c'est bien que tu sois heureuse comme ça :)

18 juin, 2005 17:42  
Blogger Maryn said...

GO GO GO XD

18 juin, 2005 17:43  
Blogger Tisse said...

Ayé Popeye est femme au foyer...

GO GO GO!!!

18 juin, 2005 22:19  

Enregistrer un commentaire

<< Home