samedi, juin 24

si je savais racconter des histoires, je changerai le monde tous les soirs.


Je leur ai dis au revoir.
Voilà.
C'est ici que se termine plein de belles histoires que j'avais construites en deux ans.
C'est cours, et long à la fois.
Juste le temps de t'accrocher assez aux gens pour que le ventre se serre fort quand tu les serres dans tes bras avant de partir.

Il y a elles que je revois bientôt début juillet si tout va bien. Les "au revoir" n'ont pas été si pénibles que ça.
Il y a elle qui a séché mes larmes avant que je prenne le PC. Idem, à revoir en juillet.
Il y a lui que je vois ce soir, demain et lundi. Officiellement c'est magique et on s'aime. Officieusement je veux laisser le temps faire son affaire de notre histoire.
Et il y a lui. Celui pour qui mes larmes ont été les plus fortes ces derniers jours. Parce que oui je suis émotive. Parce que je tiens beaucoup à lui. Parce qu'on a passé deux nuits à parler vraiment géniales. Et parce que j'ai beaucoup d'estime là où pour lui il n'y a que du néant. Il mérite des choses si belles, mais ne voit que le quart de la beauté d'une situation. Enfin j'aurais tellement de jolis mots pour lui que même un poste ne suffirait pas, et surtout n'expliquerait pas bien ce qu'il se passe.

Il faut vraiment que je lui dise dans quel état était mon couple au moment où je l'ai rencontré. Puis on a pas fait exprès de s'attacher. On a tenté de mettre au point la situation. Deux fois. Echec.

Et lorsque ses mains s'approchent de moi, j'ai le coeur qui fait dix tours, le ventre qui se noue et les muscles qui se contractent. Tout ce qu'il m'a apporté durant ce mois et demi a été si fort et si nouveau pour moi ... se doute-t-il de ce qu'il se passe vraiment en amour ?

Et l'amour parlons en ...
Justement, nous en avons une vision erronée lui et moi. Alors on en a parlé pendant un moment. Comme si, montrer à cet ange la blessure étrange que produisent des souvenirs, permettait de donner à cette dernière nuit un goût de réglisse.
On veut exorciser les douleurs. On veut montrer combien on tient l'un à l'autre. On veut simplement se sentir humain.
Parce que non, sans l'amour tu n'es rien. Sans l'envie tu n'auras pas de besoin. Et moi sans lui c'est dur.

A part ça, réjouissons nous gaiement des nouvelles du peuple :
- pas très loin de Marolles en Brie, les bucherons ont permis de fabriquer du joli papier pour m'apprendre que j'ai eu mon année avec une fabuleuse réussite à ma soutenance de stage
- hier soir, aux alentours de 19h, un avis spécial de météo ensoleillée a laissé entrevoir une éventuelle possibilité de gardiennage d'enfants de maternelle en Août
- aujourd'hui, après le fabuleux spectacle de danses indiennes offert par "Rajinder est vilain, Rajinder est méchant", me voici encore face à cette peur de solitude au moment de quitter Maria et JM. Quand la vie s'obstine dans ses heures assassines, je me dis que tout devient cyclique au point d'en devenir blasant.
- enfin, dernière nouvelle et pas des moindre, un orage cataclysmique arrive sur Paris lundi dans la matinée. Songez à rentrer femmes, enfants, et eventuels animaux errants encore dehors.

mercredi, juin 21

Why ?


C'était la séance de 19h25. Pas n'importe où. J'avais choisi. Ce serait le Grand Rex. Tant qu'à faire les choses, faisons les biens. Ce cinéma est génial, hormis les petites souris qui s'y baladent. Une décoration magnifique dans chaque salle, des petites lampes un peu partout et des sièges on ne peut plus confortable !

Alors on pris les places à l'avance histoire d'aller se poser dans un petit parc pas loin. Avec des enfants. Des petites filles aux regards gourmands. Un jeune garçon et son pistolet en plastique pour viser illusoirement deux ou trois pigeons qui ne cherchent qu'à s'épanouïr pendant la période des amours. Si tant est que je ne sois pas une pigeonne, me voilà aussi embarquée dans cette histoire sans queue ni tête, sans boucle terminable, d'où le bout ne ressemble pas au début [enfin bon, vous m'aurez compris].

On parle. Un peu. On se sourit. Légèrement. On se frôle. A peine.
Et ce silence assourdissant qui ne fait que se propager autour de nous malgré les cris malades des chérubins mentholés.
Et on ne peut s'empêcher de se glisser dans les bras l'un de l'autre. Parce que c'est comme ça. Parce qu'on ne maîtrise pas grand chose. Parce qu'au fond on est un peu pareil à chercher une tendresse éphémère qui pourtant ici semblerait vouloir déposer ses bagages un peu partout.

Rien qu'à repenser à ce début de soirée, je sens encore son odeur imprégnée sur mes vêtements et sur ma chair.

Le film passe. N'en voir que la moitié en échange de ses yeux est une des choses qui m'a le plus rassuré ces derniers jours. Et non, il ne le sait pas, malgré le fait que l'on s'est promis une parfaite franchise, je ne veux pas que l'on s'accroche plus que ce que nous le sommes déjà.

Comme une petite coccinelle qui voudrait s'envoler mais qui ne trouve pas la bonne feuille pour y parvenir. Alors elle cherche partout. Ne trouve rien. Sans désespérer elle y arrivera par le balancement obsessionnel que le vent donne aux feuilles. A peine eu-t-elle pris son envol que la foudre frappa non loin et la pris pour victime.
Destin fatal dirons les plus optimistes.

Et il a ce magnétisme dans les mains qui m'ont fait passer les douleurs au ventre. Il dégage une chaleur glacée d'une tendresse que ses yeux tentent de cacher. Mais le sourir qui pointe inlassablement sur le coin de ses lèvres le met à nu sans même qu'il ne s'en aperçoive. Il a l'air d'un enfant perdu qui cherche un coeur pour y déverser ses larmes, et une main pour l'aider à sortir de l'ombre.

On a marché comme ça jusqu'à Châtelet en parlant de choses et d'autres. De futiles banalités. Il était prêt de 23h30. Je lui ai dis de venir voir la statue de la liberté avec moi. Il a accepté sachant que s'il me suivait, il n'aurait plus de rer pour rentrer.
On était au courant tous les deux.
On a fait un détour par chez moi pour que mes envies féminines soient soulagées. Détour qui s'est prolongé jusqu'à 5h30.

On a parlé. Dansé 6 slows sur la terrasse avec les étoiles en fond lumineux.
Puis on est retourné à l'intérieur et à force de chercher une éventuelle sortie, on a trouvé ce que je voulais éviter à tout prix. Je voulais lui en parler avant que ça se passe. Mais non, comme d'habitude, on a laissé nos silences nous hanter et prendre le dessus sur des explications qui auraient évitées d'éventuelles complications.

Vers 6h il me chuchotte qu'il s'en va. Il me lâche la main, je rattrape la sienne aussi tôt, la serre fort comme si je voulais lui dire des mots que je ne lui dirai jamais. Il dépose un baiser sur mon front et referme la porte.
Derrière lui, le silence.

Mais je pars lundi. Et je ne sais pas comment lui dire adieu. Parce que ça sera définitif. Parce que c'est de ça dont je veux lui parler. Que mon départ sera une cassure nette. Et que nous savoir à 800km en train de souffrir fait pointer deux milles larmes au dessus d'un sourir amoureux.

Et lui, à travers les fenêtres de son âme dont il change régulièrement les rideaux, se trouve un enfant dominé par la peur de lui même, par le souvenir d'une adolescence râtée et d'une famille décomposée.

Comment lui dire que l'on veut le haïr ?

lundi, juin 19

I'm a little pea, i love the sky and the trees.


Bon voilà.
Ca s'est passé comme ça.
Deux ans aussi rapidement que ça.
Et des souvenirs à la pelle pour faire une jolie décoration.

Je repars lundi de Paris. Et tout a un goût d'inachevé. Comme si je ne pouvais pas laisser tout ça derrière moi. Mais lorsque j'ai quitté Avignon, c'était pareil. Alors pourquoi pas la même chose avec cette douce capitale à laquelle je commençais tendrement à m'acclimater ?

Ce matin, c'était la soutenance du projet de mon stage. Ca en a fait halluciné pas mal de me voir habillé en pantalon à pince ... certes je ronronnais comme une pingouinne au milieu des jean-basket, mais peut être que cet énorme effort vestimentaire a joué en ma faveur.
Ils ont pas tout bien compris. Je perdais mon souffle en tentant d'expliquer des choses si simples pourtant. On me l'a repproché. Et au final, j'ai eu droit à un compliment de la part du despote : "votre sujet n'était pas si facile que ça, et vous avez eu une bonne approche de statisticienne là où beaucoup auraient eu un regard naïf" ... héhé !

Merci à MIAGE Nanterre d'avoir voulu de moi. Là aussi j'ai eu droit à l'entretient.
J'ai sorti des mots savants, et j'ai même dit que ma compagne de cage était en en DUT Informatique, alors qu'elle gérerait mes milles et une interrogations savantes sur la programmation de je ne me rappelle plus quoi. Qu'est ce qu'on peut racconter comme connerie sur soit lors d'un entretient !
Au final, ils m'ont dit qu'on voyait bien la pure statisticienne avec un grand sourire ... ce qui a joué sûrement sur le fait que je sois accepté.
Merci GrandeSoeurBlonde de m'avoir fait offrande de ce mignonnet haut blanc à décolleté peu plongeant mais faisant un certain effet sur la gente masculine ... "Secret de la ruse des entretients en présence de couillus - Tome 1".

A part ça, l'une de vos pourrait dire à Karen Matheson que ça se soigne très bien ce genre de problème ? ...les petits cachets oranges et verts s'avalent très facilement ... et non Dré ça ne se prend pas avec de la bière XD

Et si ça ne se voit pas, je suis tout à fait perdue de savoir que dans J-7 je me tire d'ici laissant l'Homme, ami et amies loin derrière ...


Un petite pillule de prozac ?

lundi, juin 12

Petits riens...

Il est 17H, nous sommes tous les deux tranquillement installés devant une table du resto. Lui devant sa bière, moi devant un coca light.

Il reste silencieux quelques secondes, me regardant avec un sourire amusé. Moi je tente vaguement de bosser, de relire les cv que j'ai sous la main, de faire ma responsable de salle compétente qui ne souffre pas de sa semaine de 60H et qui maitrise tout.

Il se met à parler, presque dans un murmure.

"Je suis fier de toi tu sais".

Je lève les yeux vers lui, je souris franchement, comme je ne l'ai pas fait depuis plusieurs jours, sans arrière pensée.

" Tu m'as manqué tu sais."

Il éclate de rire, me dit qu'il avait raison, que je gère tout bien comme il faut, qu'il n'avait aucun doute mais que voilà c'est confirmé, je suis une grande fille...

Et on recommence à discuter...comme ça n'avait plus été le cas depuis tellement longtemps...et sans arrière pensée, sans prise de tête, juste entre deux amis qui ne s'étaient pas confiés depuis longtemps...qui se retrouvent autour d'un verre.

J'ai presque réussi à oublier cette petite boule au fond de moi, ce sentiment stupide et vain qui fait que j'attend toujours, pour rien...que mon coeur bondit quand je reçois un message et qu'un sourire triste se dessine sur mon visage quand je vois qui c'est...ou plutôt qui ce n'est pas.

J'ai dépassé le stade de la colère et de l'énervement...j'en suis à celui de la tristesse...pas celle qui fait pleurer mais celle qu'on cache au fond de soi parce qu'on se dit qu'on ne peut rien y faire.

Elle doit avoir raison quand elle dit qu'on ne doit rien attendre des gens, juste prendre ce qui vient.

J'aurais quand même tellement aimé...

dimanche, juin 4

Très vite pour moi il a été trop tard.


Après une seconde mise au point il y a eu Avignon ; ce qui était censé me remettre les idées d'aplomb. Quand je suis là bas évidemment que je ne pense plus à rien, je ne pense plus à toi, ni à eux.

Alors oui j'ai fait le point, surtout avec l'aide du jalou qui me sert de meilleur ami. Oui oui promi, dans le genre "je t'aide mais tu le vois pas" il est très fort.
Et voilà, je pensais l'affaire bouclée. Mais non. On a résisté et tout le tralala.

Vendredi j'en parlais encore avec Mab de tout ça. On s'était mis d'accord que voir ailleurs c'était pas la bonne idée, que ça n'en vallait pas la peine ... jusqu'à l'après midi qui a été peut être pire que ce que j'aurais imaginé.

On s'est frôlé. On s'est effleuré. On s'est imprégné de ce qu'on refoulait jusqu'à la haine. On en voulait pas de cette merde. On la refusait. On se bornait.
Et les carresses silencieuses. Et les "je t'aime moi non plus" je n'en veux plus.

Stop. Arrête ce bruit oppressant. Frappe moi. Pars. Sans laisser de trace. Sans vouloir regarder en arrière. Sans se demander le pourquoi du comment.

Et cette phrase obsessionnelle qui ne cesse de me revenir en tête "je pense tout le temps à toi, tu ne le sais même pas, et parfois tu es là, mais tu ne me vois pas, je voulais juste te dire, qu'au fond de moi j'aspire, dans mes plus grands désirs, c'est de recevoir ton sourir" ... merci zephyr.

A part ça, je ne sais pas si je dois me réjouïr de la nouvelle : j'ai un entretient pour la formation MIAGE à une université de Paris ... ça n'est pas la formation que je souhaite faire. Comment vais-je arriver à mentir sur mes intentions ?
Oh je me débrouillerai je pense. Pfff facile ! mmh ...
Et le pire c'est que je veux fuir cette ville, pour éviter de penser à tout, et surtout à ce que l'on a construit en 2 ans parce que là je ne vois plus bien où ça nous mène.
Désolée.