mardi, octobre 17

"S'il te plait, dessine moi un mouton..."


...a dit le Petit Prince au Pilote qui l'avait trouvé dans le désert.

Quand j'étais petite j'ai été bercée par cette histoire, par ce mélange de réalité et de pure fiction et aujourd'hui encore, à chaque fois que je le relis j'apprend encore et toujours des choses...

Tout ça pour dire que moi c'est pas un mouton que j'ai du dessiner mais un mail que j'ai du écrire. Hier soir, alors que j'étais fatiguée et à peine en état de réfléchir (en même temps là de suite, c'est guère mieux, mais que voulez vous on fait ce qu'on peut ma brave dame) mais comme d'habitude j'ai pu prendre un peu de recul sur ma vie, sur ce qui se passait actuellement (ou pas !). Non pas que je compare la personne à qui j'ai envoyé ce mail au Petit Prince...encore que... Mais en tout cas je ne suis pas Saint Ex, ça c'est une certitude...

Toujours est-il que je suis restée un moment à me demander comment le dessiner ce mouton...Enfin ce mail... Et que j'ai passé du temps à sourire devant cette petite boite, à me demander ce qu'il pouvait bien y avoir dedans...

Et au final, j'ai l'impression d'avoir des poussées de croissance... Vous savez de ces choses qui vous font regarder le moi d'avant en secouant la tête et en vous demandant comment vous avez pu agir comme ça...non pas comment ni pourquoi...mais tout simplement en secouant la tête, un sourire attendri aux lèvres.

Et apprendre à vivre avec cette sensation paradoxale, celle de se sentir à la fois très seule et très accompagnée...

Accompagnée quand je repense aux week ends passés ou aux petits messages d'encouragement que je peux avoir...Accompagnée quand je pense à ces regards complices à ces amitiés sans prise de tête qui m'entourent... Accompagnée quand je souris déjà en voyant qui peut m'appeler ou qui m'envoie un message...

Et seule quand je me dis que la plupart de ces gens sont trop loins pour faire plus que ces moments d'attention...Seule quand je me dis que je suis enfin arrivée à ne plus être amoureuse de personne et encore moins du dernier venu (ou du premier, c'est au choix) et que ça c'est peut-être une bonne chose mais ça vous vide un peu mine de rien...

Et cette impression grandissante d'être en perpétuel décalage avec la majorité des gens qui m'entourent...ça commencerait presque à m'amuser...

J'ai arraché le sparadrap qui me cachait mes bobos et même si ça a fait très mal sur le coup maintenant ça commence à cicatriser...et certaines choses à passer...

Et d'autres non...

La boîte est ouverte...

Toudoudoudou...