Discussions de cantine ...
Comme tous les midi ou presque, on se dirige vers le RU (Restaurant Universitaire pour les incultes) avec Sylvie pour manger (évidemment). On monte les quelques marches qui précèdent l’amas de plateaux vides que l’on s’efforce de remplir au grés des menus proposés qui sont, pour la plupart du temps, différents de ceux annoncés préalablement. Ce coup ci « tomates farcies – pommes dauphines » … en voici un repas pour djeuns qui, pour une fois, semblait fortement appétissant.
On se dirige vers les dames qui « compostent » les billets et, contrairement à notre habitude, au lieu de choisir une table un peu plus loin, Sylvie choisit celle juste derrière les cantinières affiliées au trouage intensif de billets. On pouvait donc entendre, à notre grand désarroi et sans même le vouloir, les conversations qu’elles pouvaient avoir. On commence à manger en entamant notre repas, contentes pour une fois d’avoir quelque chose de mangeable et avec du goût dans l’assiette. Lorsque tout à coup l’une d’entre elles vocifère le nom d’un gars en cuisine.
- Eéééh ferme les portes ! Ya des relents de mauvaises odeurs !
Le gars se pointe cinq minutes plus tard et une discussion est alors entamée.
- Tu voulais quoi ?
- Que tu fermes les portes, ça pue l’animal crevé !
- Hein ?
- Oui, ya des odeurs d’animal mort qui sortent des cuisines.
- Pourtant on a tout lavé bien comme il faut hier … ça devrait pas sentir comme ça.
- Ben en attendant, n’empêche que ça schlingue la charogne !
Et là le type tourne les talons en refermant ladite porte.
Bon appétit bien sûr.