Tu vois, je pensais pas que c'était ça "dépendre des autres".
Ca remonte à un petit moment toute cette histoire. La terminale en fait.
L'époque où tu t'engueules tout le temps avec tes parents parce que t'es une ado rebelle et que tu emmerdes tout le monde avec une volonté de fer de vouloir te casser de chez toi.
Alors c'est ce que mes clics et mes clacs avons fait bien gentiemment pour rejoindre la capitale avec les "olaaa" de la foule en délire qui ne prêttait une oreille attentive que pour me sortir un sempiternel "t'as intérêt à bosser, pas à glander vu que tu es monté pour Lui".
Effectivement j'avais envoyé des mines de crayons dans la poubelle juste pour que la gomme puisse rencontrer le papier. En fait c'est presque ça la vie. Une feuille rédigée, gommée, grisée par les effaçages intempestifs des lendemains qui ne nous plaisent pas, et sur laquelle on aimerait insérer des couleurs qu'on voudrait inventer sans l'aide de personne [parce que oui, on est toujours dans notre trip de rebelle-attitude].
Deux longues années se sont écoulées sans qu'au final je les vois passer.
Sans le soutient des miens parce que pas besoin, parce que rebelle-attitude impose une fierté impressionnante, et parce que la maturité tu la demandes pas, tu te la prends dans la gueule et t'assumes.
...a pas peur, au final tu le vis bien
Après avoir réussi tes deux années avec brio, t'en a marre et badaboum, la crise de la vingtaine débarque comme si l'auto-bisutage de l'adolescence ne nous avait pas suffit ... oui j'ai oublié de te préciser que sur la feuille, maintenant, tu sais mettre un peu de gouache, mais que t'es un peu moins con que la moyenne et que par là même tu sais que le petit pot de peinture blanche remplace efficacement la vieille gomme toute pourrie dont à présent tu te sers pour faire des reproductions égyptiennes.
Malgré que tu sois un peu moins con que la moyenne, n'oublie pas que tu restes con, et que la lucidité c'est comme le nutella, moins il en reste dans le pot, au plus tu cherches à en badigeonner ta tartine de pain ! [par différents stratagèmes plus ou moins efficaces avec en bon vainqueur un peu de lait tiède pour diluer les restes de la pâte à tartiner]
Alors que la vingtaine te donne des ailes que t'aurais du éviter de déployer trop rapidement, et voilà que tu es partie dans une nouvelle contrée, loin non pas de Femmes-et-Enfants, mais plutôt d'Homme-Famille-et-Amis.
Là je vais pas m'éterniser.
Tu te rends compte que tu as mis les pieds dans la boue mais que t'as oublié de prendre une paire de chaussure de rechange; que tu avais appris à laver toi même tes chaussettes sans demander de la lessive à la fourmie ta voisine; et que pour couronner le tout tu as oublié de vénérer le léprechonne qui trône fièrement en haut de ton étagère.
Pas besoin d'être devin (soit juste divin ça suffira] pour comprendre rapidement que tu t'es mis dans la merde comme une grande et que tu dois revoir le fondements des principes que tu avais pris pour maîtres durant ces dernières années.
Moralité de l'histoire : fait toi un chocolat chaud chaque soir en pensant très fort que le cacao [le Rik et Rok, pas le Nesquik, t'es pas Crésus non plus] que tu verses dedans est comme une poudre qui rassemblerait les grains d'amour et de soutient que t'envois tout le monde, et qu'il faudrait peut être que tu songes à les accepter parce que sinon ton chocolat chaud il sera dégueulasse si tant est que tu ais pensé à le mettre au micro onde.